Une des grandes tendances de l'avenir sera certainement que la mise en scène des animaux s'élargisse à la notion de reconstitution la plus exacte possible du milieu naturel de l'animal.

L'objectif poursuivi est l'immersion du visiteur dans l'habitat naturel de l'animal, cette démarche visant en outre à mieux sensibiliser le public aux enjeux de la protection de la nature. Une telle approche fait appel à tous les sens et le côté "voyeur" qu'offre la visite des zoos ou safaris traditionnels s'estompe.

Certains parcs proposent déjà une véritable reconstitution des écosystèmes (ne présentant plus une collection d’animaux mais une collection de biotopes : faune, flore, climat) ce qui est intéressant sur le plan pédagogique - et pour le bien-être de l'animal car cela favorise l'expression d'un comportement normal - même si cet effort de mise en scène conserve inévitablement un caractère factice, la préservation des équilibres écologiques étant impossible à recréer totalement dans un parc zoologique.

Exemples :

- En 1992, le parc de Beauval a ouvert une serre tropicale de 2 000 m2 destinée aux chimpanzés et aux orangs-outans. Cette serre donne l'illusion d'une promenade dans une forêt tropicale.

- Le Zoo de Burgers (Arnham, Pays-Bas) est doté d’un dôme géo-climatique de 13 500 m2, dans lequel ont été recréés trois grands types de forêts : asiatique, africaine, sud-américaine.

- Le Biodôme de Montréal, inauguré en juin 1992 est l'une des plus audacieuses réalisations zoologiques du XX e s. Il reconstitue, dans une enceinte fermée symbolisant la biosphère, quatre écosystèmes aussi différents qu'une forêt tropicale et une zone arctique. Plus de 4 250 animaux représentant 218 espèces y logent au milieu de 2 000 espèces végétales

• Corriger l'image et améliorer la communication du site.
La direction du parc s'achoppe en effet essentiellement à des problèmes d'image et de communication ("le mouton n'est pas très porteur, le site est assimilé à une ferme"...)

• Etudier à terme des modalités spécifiques d'accès au parc pour les amateurs "jardins" : abonnement permettant des visites récurrentes ; possibilité de visite du parc hors de la présence des animaux, de décembre à mars ; organisation d'animations spécifiques

• Poursuivre l'aménagement de tous les décors

• Réenregistrer la bande sonore de l'audioguidage en y rajoutant le thème végétal

Il faut qualifier les abords, notamment l'aire de jeux et plus particulièrement la liaison depuis le parking jusqu'au chalet d'accueil du jardin

Des améliorations seraient également à apporter aux maisons miniatures à caractère typologique (architecture vernaculaire illustrant les différentes régions d’origine des moutons) car leur qualité est très hétérogène.

Une fois ces problèmes d'accueil et d'image résolus, il peut être pertinent de réfléchir à la création d’une bande dessinée spécifique au Jardin des Agneaux, présentant la collection permanente du parc. Cette BD, outre son intérêt en tant que produit d’édition commercial et outil de communication, trouvera une application directe dans la signalétique du parc destinée au public enfants (la mascotte du parc - une espèce de mouton à choisir parmi les 23 races ovines présentes - guidera les enfants dans le monde des moutons).

Cette BD pourra trouver un prolongement éventuel dans une publication périodique illustrée (semestrielle ou annuelle) évoquant la vie du parc : les naissances, les petites joies ou petits incidents à signaler, ....

Le Centre National de la Bande Dessinée et de l'Image, à Angoulême peut assurer la maîtrise d'oeuvre, avec l'Ecole des Beaux-Arts d'Angoulême (qui comporte une section bande dessinée, ce qui est unique en France) du concours qu'il faudra organiser pour la réalisation de la bande dessinée du Jardin des Agneaux. Les différents projets résultant de ce concours feront l'objet d'une exposition.

Le CNBDI, qui propose au public un Musée de la bande dessinée unique en France, des expositions, une bibliothèque et une librairie spécialisée, est en outre un Centre de ressources pour les professionnels grâce à ses collections d'originaux et ses archives, et un lieu permanent de créations, d'animations et de prestations : réalisation d'audiovisuels et de spectacles multimédia, mise en oeuvre d'expositions, centre de congrès, formations en image de synthèse.

Par ailleurs, un partenariat pourrait trouver son assise dans un plan de promotion/communication commun.

En effet, le CNBDI fonctionne déjà en réseau avec un grand nombre d'équipements culturels nationaux et internationaux : musées d'art contemporain, festivals de bande desssinée, centres culturels comme la Corderie Royale de Rochefort, Nausicaa, etc, auxquels il propose des prestations diverses.

Le CNBDI lui-même touche des publics variés, rassemblant tous les âges et toutes les classes sociales (tout comme Mouton-Village).

En outre, le parc pourrait louer des expositions itinérantes qui figurent dans le catalogue du CNBDI ou dans celui du Festival de la Bande Dessinée d'Angoulême, sous réserve qu'elles abordent le thème des moutons ou tout au moins des animaux à laine.

Estimation du coût de réalisation de la bande dessinée : 0,3 MF.

(Bande dessinée, 48 p., quadrichromie, couverture cartonnée, tirage 10 000, hors droits d'auteur).

Des scènes de cette BD pourrait être traduites en plantes et en fleurs, c’est à dire au moyen de topiaires, à l’instar de ce qui s’est fait au parc de Disneyland Paris à l’occasion de son Festival des Fleurs. Un dessinateur paysagiste a été chargé de transcrire en végétaux les personnages de dessins animés (Dumbo, Bambi, etc.). A partir de dessins, des techniciens réalisent des maquettes d’argile au 1/5ème, des structures métalliques, ainsi que l’architecture des décors. Puis il faut trouver la plante de la couleur ad hoc, plante qui doit être aussi résistante aux variations climatiques.