Verger conservatoire de Secondigny |
• Localisation • Propriétaire du terrain • Gestionnaire • Superficie • Typologie/Vocation • Collections végétales • Dates de création et
d’ouverture • Période d’ouverture • Tarifs • Volume de fréquentation • Mode de visite |
ATOUTS |
CONTRAINTES |
- Le
paysage rural de la Gâtine est marqué par l’élevage et
l’arboriculture qui se caractérise par les pommiers clochard
plein-vent qui bordent les routes et par les vergers industriels.
La Gâtine est le berceau de la reinette clochard. - L’arboriculture en Gâtine est à la fois une tradition et une réalité économique (plus de 50 entreprises vivent de cette monoculture ; on constate un renouvellement important des vergers avec une adaptation variable) - Le verger est un bon exemple d’écosystème - Jusqu’à présent les arbres du verger étaient jeunes : ils vont devenir plus intéressants à partir de cet automne 2000. |
- Le
contexte urbain est difficile :
. le verger est situé en bordure de la D 949 bis (Parthenay-Secondigny) . le village n’a aucun caractère (hormis l'intérêt architectural de l'église Sainte-Eulalie; à l'allure austère et massive) . l’indigence de l’architecture de la Maison du Pays de la Pomme située à côté du verger ne laisse en rien présager de la présence d’un site consacré à la préservation de pommes anciennes et d’un paysage traditionnel - Ce verger a été créé par des passionnés de l’arboriculture et de la sauvegarde des pommes anciennes mais non par des jardiniers-paysagistes. Ainsi, il se constitue d’alignements visuellement ingrats, qui ne mettent pas en valeur la richesse des collections. - Les porteurs du projet tiennent à rappeler que leur vocation première reste la conservation des espèces fruitières : l'accueil et la pédagogie des publics n'entrent pas vraiment dans leurs compétences. |
CONSEQUENCES |
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+ |
- |
- Un tel site, représentatif du paysage et des savoir-faire locaux, peut répondre à une demande des publics locaux, voire touristiques, intéressés par le thème des jardins. | - A
l’instar de la plupart des conservatoires botaniques , ce verger présente
un défaut de traitement paysager. En France, bien des botanistes
persistent à considérer un jardin d’intérêt scientifique comme un
simple catalogue à ciel ouvert. C’est bien entendu plus simple et
moins coûteux mais le corollaire est la désaffection du public et, en
conséquence, une précarité accrue dans la gestion des jardins
scientifiques.
- Le type de verger, tel qu’agencé aujourd’hui, n’est pas adapté à la demande des amateurs de jardins, Pourtant, dans d’autres régions, les publics ont manifesté leur souhait de revoir des jardins fruitiers à l’ancienne. |
PROJETS ET DESIDERATA DU GESTIONNAIRE |
Dans le cadre du programme Leader II, l’association des Croqueurs de Pommes des Deux-Sèvres a déposé un dossier de demande de subventions pour la création d’un lieu accessible au grand public présentant leurs activités et leur philosophie de conservation des anciennes variétés de pommes. Ce local serait à la fois :
Le bâtiment acheté dans ce but en 1999 se situe au lieu-dit La Guichetière, sur la commune de Secondigny, près de la route départementale 949 bis. Il se trouve à proximité du verger conservatoire et de la Maison du Pays de la Pomme. La réalisation des travaux est prévue courant 2000. Une haie va être plantée en bordure de la route. La haie a plusieurs fonctions environnementales dans un verger dont elle assure la protection en servant d’abri aux prédateurs. Le principal souci pour l’association est la difficulté d’affirmation de son identité car le public est désorienté entre le verger de la MFREO (aussi siège social des "croqueurs"), la Maison du Pays de la Pomme et le verger conservatoire. |
Avis - RECOMMANDATIONS DU CABINET |
Quelle que soit la nature d’un site botanique, l’un des facteurs essentiels de succès est son caractère paysager et la mise en scène de ses collections. L’aménagement paysager participe au plaisir et à la détente qu’attend le public lors de la visite d’un parc, ainsi qu’à la découverte des collections : il peut participer largement, non seulement à l’esthétique du site, mais aussi à sa mission éducative, grâce à une composition didactique. Tant que les attraits culturels et touristiques du verger de Secondigny resteront aussi faibles, sa fréquentation se limitera certainement à un public spécifique dont la motiviation sera surtout "utilitaire" : achat de fruits, démonstrations (plantation, greffe, taille, etc.) Il serait profitable à l’image du réseau des jardins de la Gâtine que ce verger se transforme en un espace fruitier traditionnel où les visiteurs pourront trouver des formes et des variétés anciennes à la façon des jardins ou parcs fruitiers du XIXe siècle, mais également des concepts de jardin fruitier moderne. Cet espace serait un parc de promenade et de découverte. A défaut de la réalisation d’un traitement paysager à court terme, le verger pourrait être doté d’un parcours d’interprétation afin d’être perçu :
Pour pallier le manque de visibilité du verger conservatoire depuis la route, il importe de marquer fortement son existence face à la Maison du Pays de la Pomme en le dotant d’un espace/signal d’accueil et d’information (sur l’aire de stationnement devant le verger). La traversée de la route départementale pour accéder au local pédagogique depuis le verger pose des problèmes de sécurité des visiteurs, particulièrement des groupes d’enfants. En outre, la proximité immédiate de la maison de l’ancien propriétaire du local qu’il faut longer pour accéder à ce dernier n’est pas favorable à l’image d’un lieu destiné au grand public. Ce bâtiment devrait servir plutôt comme remise-stockage des pommes et du matériel. Pour répondre aux besoins de l’accueil-information des publics, une adjonction à la Maison du Pays de la Pomme devra être envisagée, car cela constitue la solution la plus légitime et renforcerait le choix de la dénomination de cet équipement. Pour l’accueil des scolaires, les infrastructures suivantes seraient souhaitables :
Cette exposition-atelier élargira son contenu au thème de l’environnement, particulièrement porteur, et mettra en scène le verger comme lieu privilégié d’étude. Besoins : : :
Des problèmes de logistique restent à traiter : restauration et transport. Afin de paysager les abords du verger (bords de la route départementale, village), nous recommandons de lancer une opération de sensibilisation du type "Plantons le Décor" qui se déroule depuis 10 ans dans la région Nord-Pas-de-Calais et a permis la plantation de 150 000 arbres par des particuliers Cette action lancée par les PNR du Nord-Pas-de-Calais consiste à :
Ce type d'action est un excellent point de départ pour une prise de conscience des enjeux du paysage, de la responsabilité de chacun dans l'évolution de ce paysage, de l'intérêt de la préservation des haies, de la faune du bocage,... La visite du verger conservatoire se conçoit dans le cadre d’un produit global comprenant les autres actions mises en place par l’association : la "Route de la Pomme", "la Ronde des Vergers" et la manifestation "Pomm’Expo". Sans un gros effort de valorisation et d’animation, il n’est pas envisageable de le promouvoir en tant que site touristique intégré au réseau des jardins. |