* Bilan 1993-1998 : constats, actions, réalisations et projets
Sur le plan du développement économique de la Gâtine, et globalement en ce qui concerne l'artisanat, le commerce et l'industrie, les principaux secteurs qui, en 1993, devaient attirer l'attention pour les années suivantes étaient ceux de l'agro-alimentaire et de la mécanique parce que représentant des pôles de développement assez dominants. Parmi les lacunes et points faibles du secteur économique, on relevait alors la relative faiblesse du tissu industriel, les problèmes de mise aux normes pour l'artisanat de bouche, la disparition progressive des commerces dans les bourgs ruraux et, malgré une certaine amélioration, l'insuffisance de communication entre les artisans et les PME et PMI. Le souhait majeur, en 1993, concernait la création d'une zone d'activité Nord-Sud à proximité de l'axe routier Thouars/Parthenay ainsi que la réalisation d'un recensement des locaux d'accueil pour les entreprises. Au niveau des programmations réalisées en Gâtine sur le plan économique, une Opération de Restructuration de l'Artisanat et du Commerce a été menée entre 1995 et 1997, ainsi qu'une étude sur les tournées alimentaires en 1996 et divers soutiens apportés à certains projets avec " Gâtine Initiative ". Quant aux projets toujours en cours, apparaissent ceux de la création d'une zone économique sur le site de " La Maucarrière " et du développement de centres de ressources multi-média à Parthenay (considérés comme achevés) ainsi que sur chacun des cantons du Pays de Gâtine ; la mise en place de ce projet " NTIC " est en cours avec la création d'un poste par canton en qualité d'emploi-jeune. |
* Constats et recommandations en 1999 :
La carte de répartition des zones d'activités en Gâtine témoignent de l'installation de la majorité des entreprises le long ou à proximité des routes départementales et nationales situées sur les axes menant aux grandes villes des départements limitrophes tels que la Vienne, la Vendée et le Maine et Loire. L'industrie en Gâtine est assez diversifiée avec des entreprises au nombre de salariés variables en fonction du domaine d'activité (voir carte " Industrie en Gâtine ") : le secteur de l'automobile, des biens d'équipements et intermédiaires et de l'énergie est globalement le plus présent sur l'ensemble du territoire en terme de nombre d'établissements, suivi de celui de l'équipement de la personne, des biens de consommation et du foyer puis de celui du bâtiment et des travaux publics, l'industrie agro-alimentaire étant moins présente en nombre d'établissements mais prépondérante en nombre de salariés avec trois entreprises en comptant plus de 300. En ce qui concerne le secteur du commerce en Gâtine (voir carte), on remarque la présence d'établissements de commerce de gros et de détail (hypermarchés) à fort effectif salarié sur Parthenay essentiellement, d'entreprises " moyennes " sur certains cantons (supermarchés) ainsi que de plusieurs " petits commerces " disséminés sur l'ensemble du Pays. Le secteur des services, quant à lui, est dominé par les transports (voir carte) qui constituent une ressource assez remarquable en matière d'emplois notamment sur Airvault, Parthenay, St-Loup-Lamairé, Thénezay et Vasles ; on trouve également la présence d'autres établissements de services, au nombre de salariés plus restreint, aussi divers que les activités immobilières, financières et assurances, les services aux entreprises et aux particuliers, les domaines de l'éducation, de la santé, de l'action sociale et de l'administration. Pour ce qui est du secteur de l'artisanat (voir carte), c'est le domaine du bâtiment qui prédomine avec de nombreuses " petites " entreprises éparpillées et présentes sur quasiment toutes les communes du territoire, hormis sur Parthenay et quelques chefs-lieux de cantons où les effectifs d'artisans sont logiquement en plus grand nombre. Les artisans sont cependant également présents dans d'autres domaines comme ceux de l'alimentation, le travail des métaux, le textile-habillement-cuir, le bois et l'ameublement, le transport, la réparation ainsi que d'autres fabrications et services. Par ailleurs, le développement économique du Pays de Gâtine s'effectue en liaison avec divers organismes et structures (voir carte) qui, par le rôle d'accueil et de conseil, entre autres, contribuent à la mise en place et réalisation de nombreux projets d'entreprises : le service économique du District, le Club des Entreprises à Parthenay, les associations de commerçants, " Gâtine Initiative ", le " Moulin des Iles ", les opérations " 1000 villages ", les Maisons Familiales ainsi que quelques projets tels que " Cur de pays " sur Moncoutant et ceux de " Commerce Ecole " et du REAS. Ce développement se fait aussi en parallèle avec celui des Nouvelles Technologies d'Information et de Communication à travers le service " ville numérisée " du District de Parthenay, les centres multi-média et de ressources dans les collèges ainsi que le recrutement et la mise en place progressive d'animateurs " Nouvelles Technologies " sur chaque canton du Pays.
Une des principales forces du secteur économique de la Gâtine provient de l'effort et du dynamisme dont font preuve les divers entrepreneurs à travers leur réalisation de nombreux projets de développement. Ils se heurtent toutefois encore trop souvent au même problème, celui de l'embauche de personnel qualifié approprié à leur besoin en plus de ceux d'ordre administratif, ce qui les oblige parfois à différer voire annuler certains projets ; à titre d'exemples, il leur est difficile de recruter des commerciaux, des soudeurs, des chauffeurs routiers, des charpentiers ou encore des technico-commerciaux agricoles, alors que, paradoxalement, de nombreuses personnes qualifiées sont sans emploi, leur profil ne correspondant pas aux types de postes à pourvoir. C'est la raison pour laquelle l'expérience de l'opération " Mécaform ", consistant à regrouper des industriels du nord des Deux-Sèvres afin de former des demandeurs d'emplois et avoir ainsi le personnel qualifié adéquat, est à encourager et à renouveler en direction d'autres métiers. Les contrats de type " Passerelles " sont aussi des succès dans le sens où ils permettent à de jeunes diplômés de bénéficier d'une expérience professionnelle significative et aux entreprises de s'engager sur de nouveaux projets. Par ailleurs, la création de petites entreprises unipersonnelles est à encourager et soutenir puisque ce genre d'initiative représente une des solutions au chômage. Un autre problème vient parfois entraver le développement des entreprises, celui de la transmission et des conditions de cession de l'entreprise, dans la mesure où les futurs cédants, âgés, arrêtent souvent d'investir dans leur outil alors qu'au contraire il faut anticiper les conditions de transmission en poursuivant l'investissement. Par conséquent, il est nécessaire de sensibiliser et d'accompagner les cédants par un rapprochement avec les futurs repreneurs en permettant à ces derniers de travailler avec les cédants avant la reprise de l'entreprise, par exemple. Les difficultés liées aux transmissions et aux reprises peuvent également âtre palliées en instaurant l'exonération de la taxe foncière pour les ex-commerçants propriétaires dont les magasins restent vides, si ceux-ci s'engagent à les mettre à la disposition d'un autre commerçant. Quant au projet " Magasin-Ecole ", son développement doit être encouragé dans la mesure où il est destiné à former des repreneurs de commerces de proximité. L'isolement relatif de la Gâtine, qui est en quelque sorte un point positif sur le plan économique étant donné qu'il décourage la fuite éventuelle de la clientèle vers l'offre commerciale de grands pôles urbains, constitue cependant une menace, à court terme, ajouté aux perspectives de désenclavement (à cause de la RN 149 en particulier) qui ne feront que compliquer le développement des entreprises, en ce qui concerne le transport et le recrutement de cadres notamment. Afin de remédier à ces problèmes, non seulement l'amélioration des voies de communication est nécessaire sur le district de Parthenay mais également le passage à 2 x 2 voies de la Nationale 149 qui mène à Poitiers dans la Vienne et à Cholet dans le Maine et Loire. Un autre aspect négatif de l'économie du Pays de Gâtine est la disparition progressive du commerce et de l'artisanat de proximité dans les petites communes ainsi que les commerces ambulants, ce qui devient préoccupant, entre autres, pour les personnes sans moyens de transport et entraînent un phénomène de dévitalisation des centres-bourgs, y compris le centre-ville de Parthenay, même si certains sont encore relativement étoffés. Certains commerçants et artisans font cependant preuve de volonté et d'esprit d'initiative mais, soit ils se démotivent, surtout en fin de carrière, ne se sentant pas suffisamment soutenus, soit ils manquent de moyens ou encore se comportent de manière trop attentiste et pas assez active ; en outre, la législation concernant l'urbanisme commercial ne contribue pas à la prise d'initiative puisqu'elle bloque les projets d'agrandissement des grandes surfaces, et donc les possibilités d'installation de commerces en galerie marchande.
En plus des Opérations de Réhabilitation de l'Artisanat et du Commerce sur les différents cantons, certaines actions collectives ou par le biais de partenariat visant à redynamiser les commerces et centres-bourgs sont très positives et doivent en susciter d'autres, notamment les opérations " Cur de Pays " menées à Parthenay ainsi qu'à Moncoutant ou encore les Nocturnes de Noêl à l'initiative des commerçants de Parthenay avec le soutien de sponsors.
Parmi les souhaits formulés, outre la poursuite d'ORAC, notamment en faveur des cafés, hôtels et restaurants qui n'en n'ont pas bénéficié jusque-là, et de " Cur de Pays " afin de ne pas perdre la dynamique enclenchée, il serait nécessaire d'encourager et d'accompagner les commerçants dans plusieurs domaines et projets, à savoir l'idée de développer un rapprochement entre les fabricants locaux et les commerçants (pour l'équipement de la personne notamment), la recherche d'une démarche qualité commune à tous les commerces, le soutien aux commerçants et artisans ambulants, le développement des services aux consommateurs (livraisons à domicile par exemple) individuellement ou collectivement, la conception de groupements d'intérêt et d'actions collectives dans le cadre d'animations et de promotions entre autres, ainsi que la création d'une taxe additive finançant les actions des associations de commerçants ou encore le soutien aux groupements par l'aide fiscale.
En ce qui concerne les Nouvelles Technologies d'Information et de Communication, elles constituent assurément un outil de développement interne et externe pour l'avenir des entreprises. Il ne faudrait cependant pas que les entrepreneurs considèrent les NTIC comme étant la " panacée " à tous leurs problèmes. Une des nombreuses possibilités que peut leur offrir " internet " au niveau commercial est la promotion des produits locaux.
La capacité des entreprises à se donner les moyens de s'adapter et de poursuivre leur adaptation à un environnement en évolution permanente est une des clefs de la réussite des entreprises en matière de développement économique, même si certains entrepreneurs éprouvent de difficultés lorsqu'ils se trouvent confrontés au besoin de changement culturel au sein de leur établissement ou à celui de l'investissement ; par exemple, le passage aux 35 heures et la nécessité de s'adapter au problème de la gestion du temps de travail ainsi que l'investissement dans l'outil moderne, l'internationalisation et le phénomène " internet " dont les entreprises ont encore peu de connaissance et l'utilisent en minorité. Par ailleurs, les projets de développement local et commercial (notamment concernant l'équipement personnel) et de diversification portés par de nombreuses PME dynamiques et groupements d'entreprises et professionnels constituent une force majeure de l'économie de la Gâtine s'appuyant sur des valeurs culturelles locales et familiales et sur une recherche constante de qualité, comme l'atteste d'ailleurs le nombre d'entreprises possédant le certificat " ISO ". Ces entrepreneurs doivent toutefois faire face à certains problèmes liés à la récupération et gestion des déchets, ceux du bois par exemple, la sous-traitance qui les rend dépendants des donneurs d'ordre et les empêchent de pouvoir diversifier leur offre et d'acquérir leurs propre marque et force commerciale, l'optimisation des achats, le manque d'espace pour s'agrandir en raison du développement de l'habitat autour des zones d'activité, la concurrence déloyale que représentent les ateliers protégés et l'absence d'équité dans l'attribution des marchés publics par les collectivités locales. Globalement, les entreprises gâtinaises parviennent à faire face aux mutations du monde économique ainsi qu'à la rapidité des évolutions et des changements, comme en atteste, entre autres, le développement d'activités autour de l'équipement, du traitement et du transport des déchets industriels. Au delà des efforts consentis et des actions déjà menées en faveur des entreprises locales et de celles venant de l'extérieur, notamment à travers le " Club d'Entreprises ", il est nécessaire de poursuivre et de générer le développement de groupements d'employeurs pour la réalisation d'actions communes tels que les achats ou la gestion des déchets ainsi que celui des structures d'accueil dans le but d'aider " la remise en cause des chefs d'entreprises ", la définition de nouvelles stratégies et d'inciter à l'adoption d'une démarche d'exemplarité de qualité commune dans l'optique de l'obtention du certificat " ISO ". D'autre part, il faut que les entreprises prennent en compte l'importance d'anticiper sur l'évolution des marchés, sur les plans national et international, mais aussi de connaître l'évolution de la consommation locale et des besoins des consommateurs, ainsi que la nécessité d'innover, de développer l'échange de données via internet et ainsi de favoriser les contacts et la venue d'étrangers, le commerce électronique, la gestion par projet au sein de l'entreprise afin de pouvoir mieux s'adapter aux grands changements. Par ailleurs, les entreprises ne doivent plus hésiter à se lancer dans l'export et à développer de nouveaux marchés à l'export par la mise en place de projets communs, par le biais de fusion avec les concurrents ou encore la recherche de partenaires financiers ou commerciaux afin de combler, entre autres, les besoins en matière de consolidation de fonds propres ; à titre d'exemple, les entreprises de sous-traitance éprouvant des difficultés trouveraient peut-être dans la mise en réseau une solution à leurs problèmes ainsi qu'un nouvel élan pour leur développement. Cependant, l'interrogation majeure porte sur le rôle des jeunes dans le devenir du développement économique de la Gâtine : en effet, il est important de se demander quels atouts le territoire présentera pour les jeunes, de quelle prise en compte ils feront l'objet dans les prochaines années et quels sont les moyens de conserver ceux qui, qualifiés et ayant la capacité d'entreprendre, décideront de se projeter en dehors de leur territoire local. |
Le District de
Parthenay dispose avec la " Ville
Numérisée " d'un outil de
développement économique considérable qu'il faut cependant savoir
maîtriser et utiliser à bon escient et qui entraîne dans son sillage de nombreux
projets dont ceux à la création d'entreprises reçus par le " Point d'Accueil
", le " Point Chances " et " Gâtine Initiative " à Parthenay,
ainsi que celui de la création d'un " Village de l'Economie Alternative et Solidaire
" en complémentarité avec le projet de Magasin-Ecole. Grâce à cet important essaimage, ce sont environ 200 entreprises qui sont connectées sur Internet et bénéficient ainsi des divers avantages offerts par la " Ville Numérisée " tel que l'établissement de listes de diffusion par le service économique pour des envois d'informations destinées aux entreprises même si l'accès à une information condensée, synthétisée et classée n'est pas toujours directement utilisable. Cette évolution du multimédia a, d'ailleurs, entraîné le développement des activités de services et du tertiaire au détriment de pertes dans le secteur industriel. Cependant, il s'avère que les dispositifs mis en place d'aides à la création ou au développement sont encore peu adaptés aux micro-entreprises, aux nouveaux services et aux porteurs de micro-projets d'où leur méfiance en matière d'investissement et d'embauche. Il est pourtant souhaitable de poursuivre les efforts en faveur de la création et du développement d'activités nouvelles ou solidaires, de nouveaux services ainsi que de micro-entreprises, en intégrant, entre autres, les porteurs de projets dans un programme d'accompagnement suffisamment long pour leur permettre de se réaliser et en proposant des formations adaptées aux cadres d'entreprises existantes, afin, à terme, d'essayer de passer d'une " écloserie " à une véritable " pépinière " d'entreprises qui constituerait un tremplin vers l'offre immobilière privée ou autres (à cet égard, la remise en état du Centre de Création d'Entreprises serait nécessaire). Parmi les autres services que la " Ville Numérisée " devrait pouvoir offrir, apparaissent le souhait de la présence d'un système de veille permanente d'intelligence économique et d'alerte au développement ", pour l'évaluation des tendances, accessible à tous, élus et entrepreneurs, ainsi que celui de la mise à disposition d'une batterie de bureaux de 100 à 150 m² dotés de la connectique correspondante et des infrastructures de communication. Le District possède également un atout de développement économique et commercial important avec le centre-ville de Parthenay qui, en bénéficiant d'une opération de réhabilitation, a renforcé sa densité de commerces sur le plateau piétonnier notamment. De plus, le dynamisme des commerçants, à travers des opérations et actions comme " Cur de Pays ", " la Ronde des Mariés ", " Dynaco (actions commerciales appliquées d'étudiants) ou la " Cartaplus " (carte de fidélité concernant 30 commerçants du centre-ville), prouve que les possibilités d'organisation et de communication sont réelles et doivent être amenées à se développer ; d'ailleurs, la présence d'une association de commerçants et d'artisans ajoutée à l'apport de nouveaux services de la part du futur Magasin-Ecole ne font que renforcer cette dynamique. Quelques problèmes subsistent néanmoins : le manque d'attractivité des hôtels et restaurants du centre-ville, la compétitivité des prix pratiqués par les commerçants indépendants entraînant un risque de standardisation ainsi que le nombre encore trop élevé de magasins vides qui, en plus de l'installation de populations non adaptées au centre-ville à cause de loyers modérés, contribuent à la dégradation du cadre urbain. Par conséquent, afin de rendre les hôtels, bars et restaurants plus attractifs des aides de type " ORAC " sont souhaitables et contribueraient aussi bien à l'amélioration de l'accueil qu'à la réalisation de ravalements de façades. L'idée serait également de densifier ou de recentrer le tissu commercial autour d'un axe commercial fort, en faisant du centre-ville une grande surface d'achats ayant son propre " super directeur " avec un système de service de livraison mutualisant la réception, la préparation et la livraison des commandes, la possibilité d'utiliser des caddies et en adoptant des amplitudes d'ouverture des magasins complémentaires de la GMS. Il faut, en outre, favoriser le logement et l'accueil de personnes âgées en centre-ville dans la mesure où ce sont des consommateurs achetant sur place et les clients privilégiés de commerces de proximité. Le savoir-faire des professions artisanales est également à considérer comme un atout de développement économique majeur dans la mesure où il peut être le moyen de mise en avant et de promotion des métiers dans le cadre d'animations des centres-villes ou de présentation de produits réalisés par les entreprises artisanales dans les vitrines de magasins du centre-ville, constituant en même temps un moyen de faire venir les entreprises ; à ce sujet, le salon " Mosaïque " organisé par le Club des Entreprises et celui du " Savoir-faire " sont deux exemples à suivre. Il faut cependant noter que, si les artisans ont des projets comme ceux de s'ouvrir ou de dévoiler leurs activités et produits aux clients, ils se heurtent la plupart du temps à des problèmes d'investissements immobiliers. Le District affiche aussi des résultats probants, notamment dans le domaine de l'emploi, grâce à son pôle industriel important et des sociétés qui ont su faire face aux mutations du monde économique et à la rapidité des évolutions et changements. Ces entreprises ont pour certaines pris l'initiative de se grouper efficacement autour de projets ou d'intérêts communs, d'où l'apparition de "communautés d'intérêt" ; de plus, certaines entreprises ont consenti les efforts nécessaires à l'obtention des certificats "ISO" attestant d'une recherche de qualité à tous les niveaux de leur part.
Il faut cependant tenir compte du fait qu'au niveau industriel le marché des entreprises n'est pas forcément local et qu'il est parfois nécessaire de chercher les ressources à l'extérieur du territoire ; on déplore, de plus, des carences non seulement en matière d'activités (le tourisme industriel est par exemple quasiment inexistant) et d'emplois mais aussi en ce qui concerne les projets, perspectives et stratégies pour certaines entreprises désireuses de s'installer ou de se développer, ajouté à la remise en cause du projet de passage à 2 x 2 voies de la RN 149 ainsi qu'au manque d'attrait de la région sur les plans du cadre de vie, des services et des loisirs pour parvenir à faire venir et maintenir les cadres d'entreprises. Suivant les exemples de création du " Club des Entreprises " et de l'association de commerçants et d'artisans, des efforts doivent être consenti en faveur du développement de structures d'accueil pour la " remise en cause " des entreprises et la définition de nouvelles stratégies ainsi que la création de réseaux d'entreprises pour favoriser le partenariat, la co-traitance et la sous-traitance. Qui plus est, afin d'inciter les entreprises à obtenir le certificat " ISO ", en plus de celles le détenant déjà, il serait souhaitable qu'une structure, chargée de l'accueil des entreprises, décide d'adopter la démarche " qualité " et ce dans le but de pouvoir aider ensuite les entreprises à suivre la même démarche.
Au niveau du canton de Parthenay (hors District), on part du principe que le développement économique passe par un maintien et un soutien de l'artisanat en s'efforçant de lutter contre la perte des savoir-faire due à la pénurie de transmission du savoir-faire des entreprises artisanales et en essayant de décomplexifier la réglementation en matière d'artisanat pour les maires en milieu rural.
Dans le canton de Mazières en Gâtine, on mise sur le futur échangeur autoroutier de l'A 83 comme atout de développement économique majeur avec, en prévision, la création d'une zone d'activité sur Mazières et St-Pardoux, sachant que le réseau actuel d'axes secondaires est insuffisant pour permettre l'aménagement et le développement d'implantation d'entreprises, notamment de transport. C'est la raison pour laquelle l'aménagement des axes secondaires est indispensable afin d'encourager et de poursuivre l'implantation d'activités du transport routier et de profiter de la dynamique suscitée par les groupements d'employeurs et de transporteurs. En outre, il serait nécessaire de réactiver la ligne SNCF (Mazières n'étant qu'une desserte pour le transport de marchandises) afin de favoriser le développement des entreprises. Une autre lacune du canton est le manque de travail correspondant à la main d'uvre féminine, d'où le besoin d'attirer des entreprises nécessitant ce type d'emplois; à défaut, il faut donc continuer de soutenir les efforts de création d'emplois destinés aux hommes. Par ailleurs, l'Opération de Réhabilitation de l'Artisanat et du commerce effectuée sur le canton ayant été un succès, d'autres seraient souhaitables en plus de la création d'un hôtel le long de la " 3 voies " à proximité de Mazières. Qui plus est, d'autres projets de développement sont souhaités tels que celui du télétravail et des Nouvelles Technologies d'Information et de Communication qui seraient assuré par des emplois-jeunes dont il faudrait favoriser le financement consacré à la formation ainsi que celui de la création d'un garage doté d'un système de conseil électronique, toujours en liaison avec les NTIC. Enfin, il serait souhaitable de sensibiliser les enfants aux métiers de l'artisanat en mettant en place une démarche d'enseignement par alternance entre le CFMI du " Moulin des Isles " et les entreprises locales.
Sur le canton de Secondigny, on considère que, d'un point de vue économique, le territoire évolue avec des activités qui émergent au sein des communes et un centre-bourg de Secondigny qui est encore relativement étoffé. On estime, par ailleurs, que le Nouvelles Technologies d'Information et de Communication représentent l'avenir et qu'il faut , par conséquent, les développer dès l'école primaire. Cependant, quelques problèmes continuent de faire barrage à l'émergence de projets tels que celui du manque de diffusion d'information sur les aides aux jeunes entrepreneurs qui devrait être comblé afin qu'ils se sentent soutenus ainsi que l'absence d'un réseau de communication approprié qui permettrait d'encourager et de favoriser l'installation de nouvelles PME et d'entreprises innovantes en liaison avec le télétravail et les NTIC. Par ailleurs, outre le souhait de la création d'une structure de valorisation des déchets de la pomme, le tourisme industriel pourrait constituer un nouveau vecteur de communication et de développement économique sur le canton.
Au sein du canton de Thénezay, malgré un centre-bourg demeurant encore relativement étoffé même si le besoin de création d'une association regroupant les commerçants et artisans se fait de plus en plus ressentir afin de le redynamiser, on déplore des difficultés aux niveaux de l'industrie, de l'artisanat et du commerce principalement liées au problème de financement des entreprises et, de plus, on redoute l'éventuelle fermeture de l'abattoir de Parthenay qui aurait assurément des répercussions importantes sur l'économie du canton.
Dans le canton de Moncoutant, on mise sur le futur projet " pêche ", dont le démarrage est prévu d'ici deux ans, comme atout de développement économique majeur non seulement pour Moncoutant mais pour l'ensemble des communes du canton. Quant à l'opération " Cur de Pays " menée à Moncoutant, elle a permis de redynamiser les services et commerces qui éprouvent de grosses difficultés en milieu rural même si le centre-bourg du chef-lieu demeure, lui, vivant et attractif. Les principales lacunes qui ressortent concernent la nécessité d'une meilleure adéquation entre les formations et les besoins du territoire tel que le manque de formation adaptée pour les jeunes de niveau CAP et BEP en Maison Familiale, ainsi que l'amélioration des voies de communication afin d'attirer et de favoriser l'installation d'entreprises et la création de micro-entreprises qu'il faut soutenir. En outre, la mise en réseau des Nouvelles Technologies d'Information et de Communication dans l'optique du développement économique du canton est vivement souhaitée.
Au niveau du canton de Ménigoute, on estime qu'il faut s'efforcer de compenser les faiblesses du tissu d'entreprises par l'utilisation des atouts du canton que sont le développement d'une filière qualité de la viande d'élevage à la distribution, les transmissions d'exploitations agricoles qui s'effectuent entre les cédants et les jeunes repreneurs ainsi que la réussite du développement de " Mouton Village " à Vasles. Parallèlement, chaque acteur du développement économique du canton, quel que soit son domaine, doit jouer la carte de la qualité à tous les niveaux. Par ailleurs, les Nouvelles Technologies d'Information et de Communication doivent devenir progressivement le moteur du développement rural ; c'est pourquoi il est jugé nécessaire de décentraliser les formations aux NTIC en milieu rural.
Les cantons de St-Loup-Lamairé et d'Airvault, qui possèdent un emploi industriel relativement fort, misent sur le projet de création d'une zone d'activité à la Maucarrière pour renforcer leur développement économique.
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