L'emploi régional est globalement stable (562 000 emplois en 1994). Après une période de baisse (1990-1994) la situation de l'emploi a connu une amélioration au cours des dernières années. Ces évolutions sont conformes à la situation nationale.

Cela est particulièrement vrai de l'emploi salarié qui, après une évolution négative entre 1991 et 1993 connaît un solde annuel positif au cours des quatre dernières années. La création nette de 7 500 emplois salariés en 1997 (+2.4 %) a permis de porter les effectifs salariés à 323 000 contre 303 600 en 1990. Cette augmentation est principalement due au secteur tertiaire alors que dans l'industrie, après une diminution importante, les effectifs salariés sont quasiment stables (- 100 en 1997).

L'investissement industriel est inférieur à la moyenne nationale. Avec plus de 8 000 créations d'entreprises en 1997, la région Poitou-Charentes compte 3.1 % des créations d'entreprises des régions françaises. La création concerne particulièrement le secteur tertiaire qui, avec plus de 5 500 créations en 1997, permet à la région de se situer au 13ème rang des régions françaises.

Enfin l'emploi agricole, comme partout en France, a fortement diminué, passant de 64 800 à 44 100 de 1986 à 1994 (- 31 %). Compte tenu de l'importance des activités agricole et agro-alimentaire, la région Poitou-Charentes est plus que d'autres concernée par la baisse de l'emploi rural qui pour être diffuse ne constitue pas moins un facteur de préoccupation.

Globalement, malgré de belles réussites, l'économie picto-charentaise est donc fragile. Cependant, on a assisté à une reprise de l'emploi, l'emploi tertiaire poursuivant sa croissance.

La région a la chance de ne pas compter beaucoup de secteurs en récession. Toutefois, une attention particulière doit être portée à certains secteurs industriels confrontés à des mutations importantes tels que celui de la défense et de l'aéronautique concernant les bassins d'emploi d'Angoulême, Châtellerault et Rochefort, la filière automobile, particulièrement en ce qui concerne le bassin d'emploi du Nord Deux-Sèvres et le secteur du textile-habillement-chaussure qui continue d'être gravement concurrencé par les pays à faible coût de main d'œuvre. Au delà de ces secteurs industriels, la Région est également confrontée aux évolutions du marché du cognac qui joue un rôle moteur dans l'économie notamment en matière d'exportation.

La région a cependant la possibilité d'innover et de se développer dans certaines " niches " de l'agro-alimentaire, des biotechnologies, de l'emballage conditionnement, de l'électricité électronique, des matériels de transport et des techniques de la communication et de l'image, et de pouvoir compter sur les puissants " moteurs " que sont le Futuroscope, la zone touristique littorale et un important patrimoine de très grande qualité.

De plus, Poitou-Charentes peut compter sur un important réseau de centres de recherche et d'innovation technologique (laboratoires universitaires, CRITT), de structures spécialisées (Innovia à La Rochelle, Valagro à Poitiers) et de centres de culture scientifique et technique (Angoulême, La Rochelle, Poitiers).

Le nombre d'actifs total avait d'abord connu une légère augmentation de 3.5 % (+ 846) en 1982 par rapport à 1975, avant de subir en 1990 une baisse de 4.5 % (- 1028) ; ce qui fait que, globalement, durant la période 1975-1990, le nombre d'actifs en Gâtine avait diminué de 0.76 %, soit 182 emplois en moins en 15 ans.

Sur les 8 cantons constituant le Pays de Gâtine, 4 d'entre eux ont vu leur nombre d'actifs croître, de 2 % pour Mazières, 6 % pour Moncoutant et Parthenay et 9 % pour Airvault, les 4 autres subissant des baisses d'effectif actif assez voire très importantes : - 11 et 12 % pour, respectivement, les cantons de Thénezay et Ménigoute, - 28 % pour celui de St-Loup-Lamairé et même - 30 % pour celui de Secondigny.

On constate que, globalement, l'emploi industriel en Gâtine avait progressivement régressé entre 1975 et 1990 (- 8.8 % au total). Les cantons les plus touchés étaient ceux de Secondigny, Ménigoute, St-Loup-Lamairé et Parthenay avec, respectivement, des pertes de l'ordre de 58 %, 42 %, 32 % et 31 %. En revanche, les cantons de Moncoutant (+ 26 %) et d'Airvault (+17 %) voyaient leur nombre d'emplois industriels augmenter de façon assez importante, ceux de Mazières et de Thénezay se stabilisant positivement.

Sur le District de Parthenay, le secteur industriel a vu son nombre de salariés augmenter de manière sensible entre 1996 et 1998 grâce notamment à des sociétés comme la SOVAM, ADC, Macrodyne, la Safmatic ou encore SM3A.

On constate qu'entre 1975 et 1982 l'emploi agricole en Gâtine avait commencé à diminuer (- 561, soit - 7.5 %) ; cette perte s'était ensuite considérablement accélérée à partir de 1982 pour arriver à un déficit de 2473 emplois en 1990, soit une baisse de près de 45 % en l'espace de 15 ans.

Tous les cantons ont été fortement touchés par cette perte d'emplois dans l'agriculture (entre 40 et 60 % en moyenne pour chaque canton) hormis celui de Mazières qui n'a connu qu'une baisse relative de 20 % du nombre de ses emplois agricoles.

En 1990, on s'inquiétait déjà sérieusement de cette chute spectaculaire de l'emploi agricole, ajoutée au vieillissement de la population. En effet, comme 55 % des agriculteurs étaient alors âgés de plus de 50 ans, on imaginait facilement, compte tenu du déficit d'installation de jeunes, les conséquences sur l'économie qu'allaient provoquer ces pertes d'emplois.

Le secteur tertiaire, à l'inverse des secteurs industriels et agricoles, a connu une forte croissance entre 1975 et 1990 avec un gain de 2932 emplois, soit une augmentation de 27 % en 15 ans, et ce en dépit d'une progression ralentie à compter de 1982 (+ 10 % entre 1982 et 1990 contre + 18 % entre 1975 et 1982).

Cette croissance a permis de limiter le nombre global de perte d'emplois en Gâtine (- 182 entre 1975 et 1990).

Tous les cantons ont été bénéficiaires de la croissance du secteur tertiaire, notamment ceux de Ménigoute, Parthenay, Airvault et Mazières (+ 35, 30,30 et 28 % respectivement), les 4 autres cantons connaissant une hausse de leur emploi tertiaire de 15 à 20 % environ.

On constate que, globalement, le secteur tertiaire est prédominant au sein de la population active du Pays de Gâtine comptant quasiment un actif sur deux, alors qu'à peine un actif sur quatre et un sur trois travaillent respectivement dans les secteurs primaire et secondaire.

La situation est un peu différente au niveau des cantons considérés individuellement : le secteur primaire domine dans certains cantons tels que ceux de Ménigoute et ST-Loup (48 %) ou encore Mazières et Secondigny (41 %).

Pour d'autres cantons, comme ceux d'Airvault et de Moncoutant, c'est plutôt le secteur secondaire qui est le plus présent avec respectivement 45 % et 40 % du nombre de leurs actifs.

C'est en fait fort logiquement le canton de Parthenay qui détient le pourcentage du nombre d'actifs du secteur tertiaire le plus élevé avec 63 % contre seulement 7 % pour le secteur primaire.

On peut également remarquer que certains cantons comme ceux de Mazières, Moncoutant et surtout Thénezay possèdent un effectif d'actifs relativement bien équilibré sur les trois secteurs d'activité (environ un tiers pour chacun d'entre eux).

On peut constater que, globalement, le nombre d'emplois que comptait le pays de Gâtine en 1982 avait connu une diminution de 7.8 % en 1990, soit une perte de 1981 emplois, et que, parallèlement, le nombre total d'actifs ayant un emploi avait subi une baisse de 6.35 %, soit une diminution de 1651 actifs.

En ce qui concerne le taux d'activité, on remarque que le pourcentage d'hommes actifs avait diminué sensiblement entre 1982 et 1990 (passant de 52.3 % à 48.7 %) et que, dans le même temps, celui des femmes actives avait progressé de presque 3 %, le taux global lui n'évoluant quasiment pas.

Pour ce qui est du taux de chômage en Gâtine, il avait dans sa globalité augmenté de près de 2 % pour atteindre 9.9 % de la population active en 1990. Ce sont surtout les femmes qui avaient été le plus durement touchées par cette hausse (+3.4%), les hommes ne subissant qu'une très légère augmentation de 0.4 %.

Cependant, les derniers chiffres du chômage en Gâtine connus (source : ANPE de Parthenay) attestent une légère amélioration entre 1997 et 1998 : en effet, le nombre de demandeurs d'emplois inscrits à l'ANPE de Parthenay, regroupant les cantons de Mazières, Ménigoute, St-Loup-Lamairé, Secondigny, Thénezay et Parthenay, a plutôt tendance à diminuer, l'indicateur affichant 8.5 % de la population à la recherche d'un emploi.

Si l'on compare les résultats des mois de décembre 1997 (1863) et ceux de 1998 (1678), on note une baisse du nombre de demandeurs d'emplois d'environ 10 %, constituant une régression nettement supérieure aux chiffres nationaux (- 5 %).

Il faut toutefois préciser que s'il y a plus de travail, il y a en fait peu d'embauches avec une montée en charge des CDD et de l'intérim.

Par ailleurs, si l’on tient compte du nombre de chômeurs enregistrés sur les cantons de Moncoutant et d’Airvault, on comptabilise, en janvier 1999, 2182 personnes à la recherche d’un emploi sur l’ensemble du Pays de Gâtine. (source : ANPE Parthenay)

En Gâtine, c'est le secteur de la mécanique qui présente le plus de débouchés ; à l'inverse, les emplois de bureau, de femmes de ménage, d'aides-soignantes ou encore de vendeuses sont loin de répondre à la forte demande constituée majoritairement de femmes assez peu qualifiées. Ces paramètres devraient peut-être, par conséquent, être mieux pris en compte par les jeunes qui s'engagent sur la voie de la formation professionnelle.

Le canton d'Airvault avait connu entre 1982 et 1990 une très légère baisse de son nombre d'emplois (- 2 %) et du nombre total de ses actifs détenant un emploi (5.5%). Le taux de chômage, quant à lui, augmentait de 2.3 % pour atteindre et dépasser la barre des 10 %, les femmes étant plus touchées (+ 2.9 %) que les hommes (+ 1.4 %).

En janvier 1999, on dénombre 192 personnes à la recherche d’un emploi dont 75 hommes (39 %) et 117 femmes (61 %).

Le canton de Mazières avait vu son nombre d'emplois total chuté de 10.7 % et celui d'actifs employés de 8.5 %. Le taux de chômage avait subi une baisse conforme aux autres cantons de Gâtine (+ 2.2 %), les femmes étant là encore les plus atteintes avec - 3.8 % .

En janvier 1999, on dénombre 192 personnes à la recherche d’un emploi dont 83 hommes (43 %) et 109 femmes (57 %).

Le canton de Ménigoute avait également vu la situation de son emploi s'empirer en subissant une forte diminution de son nombre d'emplois (- 17 %) et de son nombre total d'actifs (- 12.2 %).

Cependant, le taux de chômage global connaissait une progression inférieure à la moyenne (+ 1.5 %) et celui des femmes se maintenaient à un peu plus de 12 % alors que celui des hommes augmentait de 1.9 %.

En janvier 1999, on dénombre 162 personnes à la recherche d’un emploi dont 72 hommes (44 %) et 90 femmes (56 %).

En janvier 1999, on dénombre 315 personnes à la recherche d’un emploi dont 116 hommes (37 %) et 199 femmes (63 %).

Le canton de Parthenay voyait, durant cette période, sa situation globale assez peu évoluer : son nombre d'emplois et d'actifs employés ne subissait quasiment aucun changement, le taux de chômage global augmentait légèrement de 1.2 %, celui des hommes régressant même d'1 % (+ 3.4 %) pour celui des femmes.

A noter que les chiffres de l'emploi salarié au 31-12-98, sur le District, sont légèrement inférieurs à ceux de 1997 (4 267 en 1998, 4 597 en 1997), notamment à cause des difficultés de la Favid et de la fermeture de Panzani.

Le canton de St-Loup-Lamairé avait vu, d'un côté, son nombre d'emplois total régresser de plus de 15 % et, de l'autre, son taux de chômage global baisser de 0.6 % - cas unique de régression du chômage durant cette période - concernant aussi bien celui des hommes que des femmes, le taux d'activité global lui n'évoluant quasiment pas .

En 1999, on dénombre 84 personnes à la recherche d’un emploi dont 36 hommes (43 %) et 48 femmes (57 %).

Le canton de Secondigny avait vu la situation globale de son emploi se dégrader de façon assez importante entre 1982 et 1990, subissant des baisses de 19.5 % de son nombre d'emplois, 12.5 % des actifs ayant un emploi, 2.3 % du taux d'activité et , parallèlement, une hausse de 2.6 % de son taux de chômage global, celui des femmes passant notamment de 8.5 % à 13. 1 % .

En janvier 1999, on dénombre 201 personnes à la recherche d’un emploi dont 79 hommes (39 %) et 122 femmes (61 %).

Le canton de Thénezay avait quant à lui perdu presque 10 % de ses emplois entre 1982 et 1990 et aussi un peu plus de 10 % de ses actifs employés. Si le taux d'activité global régressait légèrement (- 1.3 %), le taux de chômage global du canton ne connaissait qu'une faible hausse de 1.6 % (+ 1 % pour les hommes et + 2 % pour les femmes) constituant presque une exception en Gâtine.

En janvier 1999, on dénombre 140 personnes à la recherche d’un emploi dont 64 hommes (46 %) et 76 femmes (54 %).